Vers une santé positive

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04/01/2022

Les périodes de transition sont un bon moment pour faire le point et réévaluer nos priorités, pour se demander ce que l'on peut changer dans nos vies. Plutôt que les traditionnelles bonnes résolutions, et après deux années tellement pleines de surprises, je préfère poser quelques intentions pour l’année à venir.

Voilà quelques propositions qui, je l’espère, pourront vous inspirer :

  • Respirer : nous respirons depuis la naissance le plus souvent sans en avoir conscience. Si nous n’y prêtons pas attention de façon délibérée, nous oublions fréquemment que le souffle fait partie de la vie, alors qu’il est là présent en permanence.

Le rythme et l’amplitude de la respiration sont modifiés par le stress et les émotions et une respiration régulière permet d’apaiser le corps et le mental. Le souffle, en particulier au moment de l’expiration, active le système nerveux parasympathique, qui permet d’atténuer les effets du stress et de remettre l’organisme au repos.

Il existe de nombreuses façons de se reconnecter à la respiration, en gonflant le ventre plutôt que la poitrine, en inspirant par le nez, en utilisant une application de cohérence cardiaque. Le plus important est de trouver une méthode simple qui marche pour nous et de prendre quelques secondes plusieurs fois par jour pour respirer en pleine conscience.

  • Accueillir les émotions : nous ne choisissons pas nos émotions. Ce sont des réactions physiques et psychologiques rapides et involontaires (on ne décide généralement pas de se mettre en colère) qui nous donnent des informations importantes, qu’elles soient agréables ou désagréables. Les émotions nous signalent qu’un de nos besoins est comblé (joie lorsqu’on retrouve quelqu’un qu’on aime) ou pas (colère lorsqu’on nous fait une réflexion que l’on juge injuste).

Même si on préfère être joyeux plutôt que triste, il ne sert à rien de mettre les émotions désagréables sous le tapis. Prendre conscience de ce que l’on ressent dans le corps lorsque l’on est stressé, inquiet ou anxieux, identifier et nommer l’émotion nous permet de laisser passer la vague émotionnelle et de la laisser retomber. Cela ne veut pas dire qu’il faut rester en colère ou triste en revoyant en boucle et ressassant les raisons qui ont entrainé notre réaction. Être en colère ou triste ne veut pas dire qu’on n’est pas à la hauteur, pas normal ou pas heureux, cela signifie tout simplement qu’on est humain !

  • Prendre soin de ses pensées : le cerveau est une machine à produire des pensées. La majorité d’entre elles sont importantes et utiles, mais pas toutes. Les pensées qui nous permettent de prendre des décisions, d’analyser objectivement une situation sont fondamentales. Pour autant nous produisons plus de 5000 pensées par jour, plus de la moitié de ces pensées sont négatives et près de 90% de nos pensées sont des répétitions de celles de la veille. Faire tourner en boucle des pensées négatives a deux effets importants bien documentés, cela entretient les émotions désagréables et crée une usure du mental et du corps.

Pour débrancher le mental, faire taire ces pensées et ruminations qui nous épuisent, acceptons de prendre de la distance par rapport à certaines de nos pensées répétitives et négatives.

Comment faire ? Les mettre noir sur blanc, se demander si elles reflètent vraiment la réalité, les laisser passer comme on regarderait passer un train, dire stop à la petite voix intérieure qui raconte toujours la même chose (je suis nulle, je suis pas à la hauteur, je n’y arriverai jamais,…) et faire l’effort de passer à autre chose.

  • Porter notre attention sur ce qui va bien: bien avant la recherche moderne en neurosciences, Mark Twain a écrit :" J'ai eu beaucoup de soucis dans ma vie…. dont la plupart ne se sont jamais produits." Nous passons souvent un temps considérable à anticiper des problèmes qui ne se produiront pas ou qui seront beaucoup moins graves que tous les scénarios catastrophes que nous avons prévu.

L’espèce humaine a survécu parce qu’elle a été capable de s’adapter en situation d’adversité. Notre cerveau réagit rapidement et parfois trop vite à ce qu’il perçoit comme une menace, un danger. C’est utile si un camion nous fonce dessus dans la rue, ça l’est moins si notre collègue est mal luné, que notre journée a été chargée de moments compliqués ou que l’on imagine en permanence le pire. Le biais de négativité du cerveau nous centre de façon déséquilibrée sur ce qui pourrait constituer une menace. C’est donc normal de voir surtout ce qui ne va pas (nous sommes humains), mais ce n’est pas une fatalité (ça peut être différent).

Apprenons à porter de façon répétée notre attention sur ce qui va bien, tout simplement bien, à l’apprécier, à ressentir ce que cela fait dans le corps et à partager ces instants avec d’autres.  Ces moments d’appréciation et de gratitude font une grande différence mentale et physique. Avoir un toit sur la tête et de quoi vivre décemment, des enfants en bonne santé n’est pas donné à tous. Se souvenir de petites attentions, du sourire d’une personne croisée, d’un rayon de soleil à travers les branches. Et se donner quelques secondes pour ressentir la sensation physique qui y est associée.

. Croire qu’on peut changer: un des messages essentiels de la recherche en psychologie et neurosciences de ces dernières années est qu’il est possible d’être plus résilient , plus optimiste et que cela contribue à notre santé tant mentale que physique.          

Tous comme les muscles, le cerveau se modifie en fonction de ce qu’il fait, de son activité, grâce au phénomène de la plasticité cérebrale ou neuroplasticité.     

Plus je prends l’habitude de porter mon attention sur le positif, plus ça deviendra facile de le faire, les neurones qui s’activent ensemble traçant petit à petit une voie de plus en plus aisée à emprunter.

Pourtant, un point fondamental à garder en tête est qu’il ne suffit pas de savoir ce que l’on peut faire pour aller mieux. Ce qui est valable pour le corps l’est aussi pour le mental. Tout comme on n’imaginerait pas pouvoir se muscler simplement en sachant qu’il faut aller à la salle de sport, Il ne suffit pas de savoir ce qui marche pour le mental, il faut aussi mettre tout ça en pratique !

Reprendre contact avec le simple fait de respirer, réguler les émotions, ne pas se laisser prendre au piège des pensées, porter son attention sur ce qui va bien. Autant de pratiques simples qui ont fait leurs preuves et que vous pouvez appliquer par vous-mêmes ou avec le soutien de programmes structurés et validés comme le programme SMART qui permettent d’être accompagnées pour aller vers une santé intégrée du corps et de l’esprit, une santé positive.

Bonne année à toutes et tous ! Et n'hésitez pas à me faire part de vos intentions pour l'année à venir.